jeudi 23 mars 2023

La Grève est l’outil des exploités pour se défendre et pour gagner - tract diffé lors de la manif du 23 Mars 2023

 


 La Grève est l’outil des exploités pour se défendre et pour gagner

Stratégies légalistes dans la rue et dans les institutions.

Pour retirer le projet de réforme des retraites, l’intersyndicale nationale a -depuis mi-janvier- appelé à de nombreuses journées de mobilisation saute-mouton. La population dans son ensemble se satisfaisait de l’unité syndicale et y voyait le gage d’un rapport de force imposant face à un gouvernement sourd. Fort des sondages d’opinion et des manifestations les plus massives depuis 1968, les parlementaires, députés et sénateurs, entendraient la rue, et on réussirait à faire entendre raison au gouvernement.

Las, contrairement à ce que d’éminents membres du gouvernement affirmaient encore quelques jours plus tôt, le pouvoir, en manque de majorité au Palais Bourbeux, et malgré les sommes d’argent corruptrices considérables proposés à des députés dans leurs circonscriptions, doit déclencher le 49.3.

Aveu de faiblesse de la part du pouvoir, le 49.3 a le mérite de démontrer au peuple que ce que les dominants appellent Démocratie est en réalité un système défini par des règlements édictés par une minorité bourgeoise pour défendre ses intérêts propres.

Certains espéraient qu’une motion de censure puisse faire tomber le gouvernement. La belle affaire ! Pour le remplacer par un autre gouvernement aux ordres des mêmes grands patrons ! D’autres, comme Fabien Roussel du PCF, révélation politique 2022 selon la Macronie, prône le Référendum d’Initiative Partagé, nouveau contre-feu à la mobilisation collective.

Exprimer sa colère, la politiser, s’organiser.

Nous entrons dans une nouvelle séquence de la mobilisation. Maintenant que nous sommes débarrassés de ces rideaux de fumées institutionnels, nous le savons, nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes les travailleurs en lutte.

Pour autant, sur le terrain économique, le rapport de force s’est difficilement installé depuis le 7 Mars. Il y a bien eu quelques grèves reconductibles dans certains secteurs à l’appel par exemple des fédérations CGT (Mine-Énergie, Ports et Docks, Cheminots, Industries Chimiques et Verre-Céramique) combatives et opposées à la ligne molle de Philippe Martinez, qui prépare la suite de sa carrière après le 53° congrès fin Mars à Clermont-Ferrand. Mais globalement, la grève reconductible s’est peu installée et l’économie, même au ralenti, continue à fonctionner.

Constat des faiblesses du mouvement :

- Un peuple de travailleurs appauvri par des décennies de reculs sociaux, que l’on a dressé à accepter des salaires de misère, dans la peur du chômage et des conditions de travail dégradées en échange d’une perspective de repos à la retraite

- Des jeunes pour lesquels la seule perspective est au quotidien un emploi précaire payé des clopinettes et un avenir plus qu’incertain au vu des problèmes environnementaux majeurs qui se pose pour l’ensemble du vivant sur la planète.

La situation sociale est compliquée : un taux de syndicalisation très bas, la fin de gros bastions ouvriers, une baisse de la conscience de classe, peu de culture ou d’habitude de la lutte collective.

L’extrême droite en embuscade

Le RN voudrait faire croire qu’il est pour le retrait de la réforme, tandis que le député RN Antoine Villedieu pose fièrement le 17 mars avec des Gendarmes -qui aux ¾ votent extrême-droite- à la pointe de la répression et LePen avait précisé en 2022 qu’elle était opposée à la retraite à 60 ans avec 37,5 annuités pour tou.t.e.s.

Constat des forces du mouvement :

=> Les travailleurs sont excédés de se faire cracher à la gueule depuis aussi longtemps par un management tout-puissant. La colère est puissante

=> Les jeunes ne veulent plus s’user au travail pour accomplir des tâches inutiles voire néfastes et cherchent donc un sens à une existence qu’on leur promet difficile.

 

Le mouvement social à la croisée des chemins.

Depuis 1 semaine partout en France, les exploités démontrent leur capacité de mobilisation et leur détermination à obtenir le retrait du report de l’âge légal à 64 ans –même s’ils oublient souvent les 43 annuités.

Nombreux sont les simples citoyens, en particulier dans les communes rurales, qui participent à leur première mobilisation sociale. Le ras-le-bol est général, les simples manifestations ne suffisent plus, et maintenant, seule la rue pourra obtenir le retrait. Le peuple est dos au mur, et le pouvoir fébrile, la victoire est à portée de main, poussons notre avantage.

Les organisations syndicales étaient globalement passé à côté du mouvement des gilets jaunes de 2018-2019, assemblage hétéroclite de travailleurs déclassés ne se sentant ni représentés ni en capacité de faire grève.

Les syndicats doivent maintenant accepter de ne pas pouvoir contrôler le mouvement, faire confiance aux exploités, mobilisés, syndiqués ou non, soutenir les piquets de grève, et les initiatives de la base du type occupation de la Maison du Peuple, qui correspond à un vrai besoin de politiser les luttes.

La « radicalité » des actions que l’on voit depuis une semaine peut réjouir, d’autant qu’elle est spectaculaire. Mais si les blocages ou filtrages des flux des marchandises sont nécessaires, c'est seulement parce que la production n'est pas arrêtée. Ce ne sont que des solutions de substitution, un pis-aller symptomatique de grèves minoritaires.

C’est pourquoi il faut étendre la grève partout où c’est possible, la reconduire où elle est déjà enclenchée, et bloquer là où il le faut. Il est vital de massifier le mouvement de grève. Il faut donc convaincre ses collègues de partir en grève, se syndiquer pour porter l’esprit de révolte dans un outil syndical trop rouillé. La grève générale est l’outil de la lutte de classe des travailleurs.

 

C’est la grève générale qui permettra l'expropriation des capitalistes et la relance des productions par les travailleur.eus.es auto-organisé.e.s.

 Vive la Grève ! Vive le Syndicalisme Révolutionnaire !

Groupe la sociale de la Fédération Anarchiste C /o local la commune 17 rue de châteaudun 35000 rennes 

Tel/rep : 0299689287

Permanences au local : Mercredi & Samedi de 14h à 18 h

Twitter @falasociale & Facebook & nos vidéos sont sur Youtube ou Dailymotion

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Groupe la sociale de la Fédération Anarchiste
C /o local la commune
17 rue de châteaudun
35000 rennes
Tel/rep : 02 99 67 92 87
contact@falasociale.org
Le blog du groupe la sociale www.falasociale.org


Twitter @falasociale ou https://twitter.com/falasociale
FB https://www.facebook.com/profile.php?id=100068937318699 
Insta @fa_rennes  ou https://www.instagram.com/fa_rennes/?hl=fr


nos vidéos

https://www.youtube.com/channel/UCyW5zOrvhQffujkUyhhyr7g
(et de 2006 à 2017 www.dailymotion.com/farennes )

local la commune
Permanences au local: Mercredi & Samedi de 14h à 18 h

-----------------------------------------------------------------------------

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.