lundi 6 mars 2023

"Le 7 Mars pour le retrait du projet de la réforme des retraites. Et après ?" tract diffé le 7 mars pour la journée de grève et manifestation pour le retrait de la réforme des retraites

 

19 Janvier, 31 Janvier, 7 Février, 11 Février, 16 février, et maintenant le 7 Mars…

Nous avons été et sommes des millions en manifestation sur ces journées décousues d’opposition à la réforme Borne-Macron. Les journées de « mobilisation multi-formes » du « syndicalisme rassemblé » autant que les effets de manche et psycho-drames à l’Assemblée Nationale n’auront pas suffi à faire reculer Macron. Est-ce un scoop ?

Nous pourrions être 10 millions dans la rue comme en 1968 que celà ne changerait pas la donne. Si le patronat avait alors accordé 30% d’augmentation du SMIG et 10% d’augmentation générale des salaires en moyenne à l’époque, c’est parceque le pays était à l’arrêt, et les usines occupées. Et en 1967 le patronat déclarait impossible d’augmenter les salaires !

En 2023, Etat et Patronat veulent nous faire travailler contre des miettes et jusqu’au tombeau pour engraisser leurs milliardaires.

Nous sommes aujourd’hui en capacité d’aller largement au-delà de l’abandon du projet de réforme des retraites de Macron-Borne. Nous pouvons obtenir, par exemple, le retour à la retraite à 60 ans avec 37,5 annuités de cotisation. Nous pouvons obtenir des augmentations massives générales de salaire.

Pour cela, il ne faut compter que sur nos propres forces et capacités d’auto-organisation. Maintenant que le spectacle de l’Assemblée Nationale est terminé, il faut dépasser d’autres formes de dérivatifs: le spectacle des vitrines taguées ; le blocage de lieux inoccupés alors que l’urgence est à l’extension et à l’approfondissement du mouvement ; le jeu du taquinage de flics ; la reprise en main par les politiciens et autres militants professionnels… sont autant de rideaux de fumées et de freins à la victoire totale.

Nous devons nous passer des politicards de gauche comme de droite qui ont -contre des plats de lentilles de millionnaires donnés par leurs potes milliardaires- cassés ces dernières années les droits des travailleurs.

Il va nous falloir dépasser le cadre des journées saute-monton de l’intersyndicale. La manifestation ne suffit pas. Ce qu’il faut, c’est contraindre le Patronat à accepter comptablement que cette réforme, dont il n’a pas absolument besoin pour pouvoir faire des profits massifs -pour preuve les 80 milliards donnés aux actionnaires du CAC40 en 2022- pourrait lui coûter plus cher qu’elle ne lui rapporterait.

 

Il faut convaincre, entreprise par entreprise, l’ensemble des travailleu.r.euse.s à se mettre en grève, massivement.

 


 

Il faut se préparer à rentrer dans un mouvement de grève reconductible, secteur par secteur sans doute dans un premier temps, mais ensuite rapidement envisager la généralisation de la grève. Participer à une caisse de grève s’est faire grève par procuration. Hors, il s’agit bien de défendre nos intérêts de travailleurs, et il faut le faire par nous-mêmes et pour nous-mêmes, en se sentant des intérêts communs avec l’ensemble des travailleurs.

Il n’y a pas d’un côté : ceux qui peuvent économiquement « bloquer » et dont la grève freinerait les profits patronaux immédiats et de l’autre côté : les salariés dont le travail ne compterait pas et pour lesquels, finalement, faire grève ne pèserait pas sur l’économie.

Si le patronat nous fait l’obole, à tous, de nos payes, c’est parcequ’il a besoin de nous tous. Il est en effet facile pour le patronat de diviser, de désigner à la vindicte du populo les « bloqueurs », de les faire réquisitionner (même quand ils bossent dans le privé) et de leur envoyer les flics, et pourquoi pas, demain, l’armée. Il est beaucoup plus difficile pour nos ennemis de s’attaquer à l’ensemble d’un corps social rassemblé par des revendications unificatrices défendues par les travailleurs eux-mêmes.

Bien sûr, il est du ressort et de la responsabilité des organisations syndicales d’organiser la lutte. Mais leur niveau d’intégration dans les appareils d’Etat et de production questionne sur leur indépendance et leur volonté de défendre authentiquement les intérêts des travailleurs. Il faut donc d’un côté motiver les collègues à se mettre en grève, et de l’autre pousser, y compris en y adhérant, les syndicats pour qu’ils appellent à la grève reconductible dans tous les secteurs de l’économie. Ce n’est qu’avec une grève générale touchant profondément l’économie, et faisant la jonction entre tous les secteurs, et toutes les catégories de population : jeunes étudiants ou pas, salariés du privé comme du public, retraités… que nous gagnerons.

 

Les travailleurs peuvent se passer du patronat, nous pouvons gérer l’économie par nous-mêmes et pour nous-mêmes sans les parasites actionnaires qui la dirigent aujourd’hui. Mais en attendant, il faut politiser les luttes sans les politiciens, étendre les grèves sans les bureaucrates syndicaux pour gagner sur cette revendication réformiste de retrait de la loi Borne-Macron. La victoire nous permettra de renforcer les liens établis entre camarades pendant la lutte, pour envisager d’autres luttes victorieuses à l’avenir, pour à terme, exproprier le Patronat, virer les actionnaires, reprendre en main l’économie pour la mettre au service d’une autre société, respectueuse des humains et du vivant en général.

Grève Générale ! Reprenons l’économie en main !


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